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Camille Fallot Lefevre veut responsabiliser le recrutement en entreprise (et aider les réfugiés)
6 Dec 2016
Camille, Épisode 4 - Happy Project s'associe avec Ticket For Change pour vous faire suivre de l'intérieur « Ticket for Action », le programme d'accompagnement des entrepreneurs sociaux de demain. Anne-Sophie Robineau, 29 ans, et Camille Fallot Lefevre, 37 ans, ont six mois pour passer à l'action. De l'idée au lancement de leurs projets, en passant par les tests et prises de tête, embarquez avec ces deux Parisiennes pour une aventure entrepreneuriale mais surtout très sociale. Avec à la clé, on l'espère, de quoi vous inspirer...
Au programme de ce nouvel épisode : Après un week-end crash-test avec toute la promo Ticket, Camille revient sur ces deux jours de pitchs, formations et échanges intensifs.
Tu as retrouvé ta promo du programme Ticket for Action pour un week-end de formation, qu'attendais-tu de ces deux jours ?
Camille : Je m'attendais à un week end où l'on pitche, comme on dit ! Cet exercice de présentation du projet en 1, 2, ou 5 minutes, on s'y entraîne depuis le début du tour. Je pense avoir "pitché" le projet bien 50 fois dans les moments passé avec Ticket for Change, principalement avec des salariés du monde de l'entreprise, et aussi de temps en temps avec les autres participants du groupe. Les pitchs sont des moments précieux, parce que les personnes à qui l'on parle partent d'une connaissance zéro du projet. Ils reformulent en permanence ce que l'ont dit, pour valider leur compréhension du sujet qu'on leur présente. A chaque pitch, j'apprends au moins une nouvelle chose. Le week end crash test n'a pas manqué à l'appel. J'ai fait mon pitch #450, et comme d'habitude, j'ai éclairci de nouveaux points sur le projet.
Ton plus fort souvenir de ce week-end ?
Je garde un très bon souvenir de mon entretien avec Eric Coisne (Entreprendre & +), qui est l'un des partenaires historiques de Ticket for Change. Je lui ai présenté mon projet, il a reformulé deux ou trois choses, puis il m'a posé beaucoup de questions qui m'ont aidée à éclaircir mon produit : le CV. Cet entretien a validé ma nouvelle direction sur le projet, qui est celle sur laquelle je travaille depuis un mois. Mon projet consiste à monter un cabinet de recrutement responsable, pour introduire un nouveau regard sur l'autre dans le monde de l'entreprise. Je veux créer un nouveau modèle/canal de recrutement pour les personnes qui ont des difficultés à s'intégrer (pour commencer, les réfugiés) en valorisant plus que leurs compétences techniques, leurs qualités relationnelles, ainsi que la valeur ajoutée de ces profils sur des trucs dont on ne parle jamais. Pour les réfugiés, mon cheval de Troie c'est l'intelligence culturelle.
Qu'as-tu enclenché de nouveau pour ton projet, après ce week-end ?
Ce ne sont pas des nouveautés, car je travaille dessus en filigrane depuis plusieurs semaines, mais disons que depuis le week-end, je me suis concentrée sur 2 points :
- Je me suis détachée des bénéficiaires pour basculer totalement du côté des clients (ceux qui payent pour un service d'accompagnement vers l'emploi des réfugiés, c'est à dire dans mon cas, les entreprises). Depuis le mois de juillet, j'ai beaucoup enquêté sur le terrain. J'ai commencé par étudier la vision des bénéficiaires (les réfugiés) et j'ai constaté que pour une majorité d'entre eux, alors qu'ils sont accompagnés (par des associations, des bénévoles), ils se sentent quand même encore très seuls dans leurs recherches d'emploi. Pour arriver à trouver une solution à ce problème, il fallait que je travaille mon offre client. Comment valoriser économiquement l'embauche d'un réfugié pour une entreprise ? Au cours de ce mois, j'ai repris le business canvas client au tout début. Solution, proposition de valeur ajoutée, avantage compétitif, indicateurs de mesure d'impact et de performance économique, j'ai restructuré mon offre.
- L'équipe s'agrandit. Je mobilise maintenant des experts dans un comité d'inspiration. L'idée est de m'entourer de sachant avec des demandes précises (en leur laissant du temps pour y répondre), et qu'ils m'aident à transférer ce qu'ils savent faire pour la cible des réfugiés.
En ce moment je travaille sur un questionnaire destiné aux entreprises qui vise à valider mon business model. Je suis en train de le finaliser avec mon acolyte, Alexandra Chauchard, qui est experte en intelligence collaborative. Le questionnaire doit être diffusé à partir du 9/12, et nous allons avoir besoin de l'aide de tous les membres de la page Facebook d'i.jobs project pour étendre au maximum cette diffusion et collecter des données. L'intégration des réfugiés est l'un des enjeux de notre siècle. Ce projet va être collaboratif !
Pour en savoir plus sur le projet de Camille : Facebook | Twitter
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Rendez-vous le mois prochain pour l'épisode 5 de Camille !