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Ají Dulce: un rayon de soleil vénézuélien
24 Oct 2016
Le seul endroit parisien pour se faire plein de nouveaux potes vénézuéliens.
Happy Souvenirs
En descendant la rue Notre-Dame-de-Lorette, aussi endormie qu’elle soit, impossible de louper la façade vive, verte et orange, d’Ají Dulce, un restaurant vénézuélien avec une douzaine de places qui a ouvert ses portes en août 2016.
Conçu par la dream team Luis Alfredo Machado et Daniela Baland Aldrey, tous les deux originaires de Caracas, le restaurant a connu un début modeste sous la forme d’un food truck et une mission précise : faire connaître la cuisine vénézuélienne aux Français.
Quand Daniela et Luis s’installèrent pour donner un nom à leur lieu, ils ont décidé lister des idées de leur côté et... Surprise ! Tous deux avaient noté « Ají Dulce » comme première option. L’ají dulce est un piment doux qui est traditionnellement utilisé dans plusieurs plats vénézuéliens – ce fut un choix naturel pour eux.
Happy Touch
Dans le petit restaurant, où l’on peut commander à emporter ou sur place, on y trouve un mélange cosmopolite avec du français par-ci, de l’espagnol par-là. Des Parisiens curieux, des Vénézuéliens nostalgiques et d’autres Latinos se retrouvent pour découvrir un nouveau pays ou pour être transportés dans leur pays natale, grâce à la bouffe.
Leur spécialité ? Les arepas, une galette de maïs (qui s’ouvre un peu comme du pita), cuite au four, frite et farcie avec de la viande et/ou des légumes. Une arepa dominó, par exemple, est farcie avec des haricots noirs, de l’avocat et du fromage ; une reina pepiada avec du poulet, de la mayonnaise, de l’avocat et de la coriandre. Il est fortement conseillé (par votre serviteur/moi-même) de partager des tostones, des chips de banane plantain couverts de fromage et une variété de sauces faites maison, avant de s’attaquer aux arepas.
Tout est fait maison et préparé sous les yeux du client, avec des parfums à mettre l’eau à la bouche provenant de la cuisine ouverte. L’intérieur, décoré avec des couleurs vifs, expose une murale impressionnante de l’horizon de la capitale vénézuélienne se dressant au-dessus des clients pendant qu’ils dégustent la street food vénézuélienne.
Daniela sourit pendant qu’elle m’explique que sa « cuisine est destinée aux Parisiens et aux Français, qui veulent y goûter mais aussi aux Vénézuéliens qui viennent ici se rappeler de très bons souvenirs de leur pays. » L'objectif est d'intégrer les autres cultures, précise Daniela, arrivée à Paris en tant que journaliste. Luis est quant à lui diplômé du Cordon Bleu. Ils avouent tous les deux que tout n’a pas été toujours rose.
La paperasserie, particulièrement compliquée pour ceux qui ne sont pas citoyens de l’Union européenne, était telle que l’ouverture du camion, en 2014, et du restaurant, en 2016, ont été retardées. Néanmoins, ils ont refusé de jeter l’éponge ; Luis, d’un air penaud, dit, « on est comme ça les Latinos, si on veut quelque chose, on y va ! » Maintenant, l’équipe s’est agrandie et a accueillie Jessica et Eduardo, tous deux Vénézuéliens. On peut les apercevoir derrière le comptoir ou en train de servir les clients, toujours avec leurs sourires contagieux. Le camion se promène de son côté encore dans Paris, deux ou trois fois par semaine. La meilleure façon de le suivre : suivez la page Facebook d’Ají Dulce.
Le coup de cœur du Happy Crew
Arepas – on m’a dit que ce sont les meilleurs de Paris.
L’intérieur jeune-vert-orange nous remplit de bonheur et de chaleur.
Le rire contagieux de Daniela.
En y allant, on se retrouve quelques heures plus tard avec de nouveaux potes. Ici, le tutoiement c’est la loi – Daniela explique « [les clients] viennent chez nous, c’est ça qu’on veut transmettre ! On t’invite chez nous, pour manger avec nous, pour boire avec nous ; maintenant, tu as des potes vénézuéliens ! »
Happy Bonus : la citation préférée de Daniela & la recette d'asado negro
« Un de mes personnages préférés pour avoir été si polémique pendant son époque c’est Rafael Bolívar Coronado, qui a écrit et composé la zarzuela Alma llanera, le deuxième hymne national du Venezuela. Il a dit : De toutes mes catastrophes, c’est les paroles de la « Alma llanera » que je regrette le plus » et c’était son œuvre le plus célébré et fructueux ! », confie Daniela.
La recette d’asado negro – un plat typique du Venezuela – écrite par la mamie de Luis et envoyée par mail ! )
Ingrédients :
1 muchacho (sorte de viande)
1 bière de malt
1 tasse de café noir
Des olives farcies
1 ají dulce (piment doux du Venezuela)
3 oignons
1 gousse d’ail écrasé
Une cuillérée de sucre (le moins raffiné possible !)
1 petit pot de purée de tomate
De la salsa de tomate
2 tasses d’eau
1 carré de bouillon
3 cuillérées d’huile chaude
Préparation :
Marinez le muchacho et enrobez-le de sucre. Mettez-le dans un chaudron avec de l’huile chaude et dorez tous les côtés. Après, avec la même huile, rajoutez tous les assaisonnements liquides et laissez mijoter pendant deux heures à feu moyen. Bon appétit !
19, rue Notre-Dame-de-Lorette
9ème arrondissement
Tél. : 06.48.72.57.81
Mail : [email protected]